La santé

Le chien et le chocolat

Attention "Danger de mort"...

Ne souriez pas, deux Bulldogs anglais sont morts après avoir ingurgité à peine une demi tablette de de chocolat noir. Il nous est donc apparu intéressant de faire le point sur l'intoxication par le chocolat, que la plupart d'entre vous ne pensait pas possible. Beaucoup d'éleveurs ou de particuliers, en effet, utilisent des carrés de chocolat comme récompense pour leur chiens sans que cela ne provoque quelque symptôme. Pourtant le chocolat contient en quantité variables une molécule appelée théobromine. Cette substance appartient à la famille chimique des méthylxanthines, dont la caféine fait également partie. Notons que le chocolat et d'une manière le chocolat riche en cacao contiennent plus de théobromine que le chocolat dit au lait et que les préparation instantanées pour petit déjeuner.

Symptômes de l'intoxication: La théobromine est une molécule biologiquement active dont les effets sont bien connus. Elle a chez le chien des actions irritantes et stimulantes beaucoup plus importantes que chez l'homme. Une fois parvenue dans l'estomac du chien, la théobromine augmente la quantité des sécrétions gastriques, et peut parfois occasionner une ulcération de la muqueuse qui tapisse la paroi de cet organe. Il peu s'en suivre des vomissements, souvent suivis d'une diarrhée. Ce n'est qu'un moindre mal car la plus grande partie du toxique est ainsi évacuée. Si la théobromine est absorbée en totalité, elle passe rapidement dans le courant sanguin et va exercer notamment ses effets sur le cœur. On observe alors une tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque) et ce que l'on appelle des extrasystoles (ce sont des contractions prématurées du muscle cardiaque qui se produisent indépendamment du rythme normal). De même, la respiration s'accélère et on peut observer des contractions involontaires des muscles squelettiques, parfois suivies de crises épileptiforme (ressemblant à l'épilepsie) voir évoquant le tétanos. La théobromine exerce aussi une action diurétique (le chien urine davantage) qui conduit à une soif intense. La mort peut survenir en arrêt cardiaque ou respiratoire.Traitement: Il n'existe pas d’antidote spécifique de la théobromine. Les soins à prodiguer sous contrôle vétérinaire sont ceux habituellement décrits en cas d'intoxication: faire vomir le chien si l'ingestion est récente, mise sous perfusion et éventuellement respiration artificielle. Certains auteurs ont proposés l'administration de diazépam (Valiumnd).

Les facteurs de risqueLes fêtes de fin d'année sont évidement des périodes à risque au cours desquelles les animaux sont plus volontiers intoxiqués. Imaginez que dans une table de 20 convives, chacun donne un chocolat à un chien quémandeur... Vous risquez de gâcher le réveillon du vétérinaire. Mais Pâques arrive à grands pas.... Si vous cachez des œufs en chocolat dans le jardin, veillez à ce que le chien n'aille pas les chercher... Mais, surtout, la cause de la mort des chiens intoxiqués tient à l'ignorance de leur propriétaire qui, les voyant vomir, se disent "c'est bien fait, il n'avait qu'à pas être si gourmand". Et c'est à ce moment que tout se joue... Les enfants, qui ont tendance aussi à "gâter" leur chien, doivent aussi être prévenus.

Le froid, le neige et le chien

L'hiver, dans nos régions, est la période la plus difficile de l'année. La chue de la température rend les organismes de nos chiens de compagnie, plus fragiles, plus sensibles à de nombreuses affections. De plus, beaucoup de chiens vivent dans des appartements trop chauffés, ne sortent que quelques minutes pas jour pour leurs besoin hygiéniques. Cela ne les prépare absolument pas à affronter les difficultés de l'hiver, au contraire, ils sont fragilisés.  Ne cantonnez pas votre chien dans un appartement surchauffé prétextant qu'il fait trop froid. Il a besoin de sortir.

Le chien sauvage est capable, comme le loup, de résister à de très basses températures, en se pelotonnant dans un abri et en conservant sa chaleur corporelle grâce à son épaisse toison. L'organisme du loup et du chien est fait pour éviter les déperdition caloriques car ils ne possèdent pas de glande sudoripares qui pourraient créer une déperdition inutile de chaleur. De plus, le long pelage des chiens habitués au froid, crée un matelas thermique qui évite de trop grosse perte de température. De nombreux chiens domestiques ont perdu ces facultés d'adaptation et souffrent durement de l'hiver.

La première agression due à l'hiver est celle de la chute thermique qui rend l'organisme plus fragile et plus sensible  à l'agression de nombreux virus. C'est essentiellement à l'entrée même de l'hiver que se développent les principales affections virales susceptible d'atteindre les chiens. La parvovirose est apparue en Europe, il y a plus de quinze ans en octobre et novembre. Ce virus à action intestinale, qui a décimé beaucoup de chien avant la création du vaccin spécifique, s'est développé brutalement à l'apparition de la saison froide, alors qu'il existait déjà depuis plusieurs mois dans quelques foyer restreints en Europe. En hiver, c'est l’appareil respiratoire qui est le plus sensible. En effet, il est directement en contact avec l'air froid et les microbes ou virus que l’atmosphère transporte. Ces microbes ou virus véhiculent des laryngites, des angines, des trachéites, des trachéo-bronchites, et parfois même des bronchites ou des pneumonies. Heureusement, le plus souvent, ces affections ne sont pas très graves et un chien en bonne santé est tout à fait capable de résister à ces invasions virales ou microbiennes. La malade ne se traduit alors que pas des toux assez importants, qui dérangent surtout les propriétaires. Dans des conditions habituelles, ces affections guérissent en quelques jours sans séquelles.

Seuls les vieux chiens, ou les chiots de faible constitution, subissent l’agression microbienne ou virale de façon sévère, et développent de graves bronchites ou pneumonies. Des soins intensifs sont alors indispensable pour éviter d'importantes complications.

Une attention toute particulière doit être portée aux vieux chiens cardiaques qui peuvent, à la faveur de ces infections, décompenser leur cardiopathie, et en mourir.

Les structures Ostéo-articulaires souffrent, elles aussi, de la baisse de température associé à une augmentation du taux d'humidité. C'est à l'entrée de l'hiver que se réactivent les douleurs arthrosique dont souffrent beaucoup de vieux chiens. Ces facteurs climatiques sont bien connu chez l'homme mais se retrouvent de la même façon chez nos chiens. Et les vieux chiens souffrent très le début de la période froide de leurs articulations vieillissantes. Ces douleurs diffuses entraînent des boiteries, des refus de déplacements, une répugnance à monter sur les fauteuils ou les escaliers. Ces pathologies répondent parfaitement aux traitements antalgiques actuelle dus à l'utilisation des molécules, les "AINS" (Anti Inflamatoire Non Stéroidien, c'est à dire sans cortisone), de nouvelles génération.

Les maîtres doivent protéger leurs chiens en les frictionnant et en les séchant dès le retour d'une sortie. Mais ils ne doivent surtout pas restreindre les balades, bien au contraire l'exercice est indispensable aux chiens âges car elles leur permettent de se défendre contre les rigueurs de l'hiver et contre les atteintes de l'age.

L'appareil digestifs des carnivores est très délicat. L'ingestion de substances trop froides (la neige) déclenche des vomissements et des diarrhées. Elles ne sont jamais grave et régressent normalement dans les 24 ou 48 heures qui suivent, après une diète stricte. Cependant, ces atteintes du froid peuvent favoriser l'installation de gastro-entérites microbienne plus sévères qui nécessitent un traitement antibiotique et anti-diarrhéique plus important. Dans les cas les plus grave, ces gastro-entérites peuvent devenir hémorragiques et nécessiter perfusions et hospitalisations.

L'une des formes particulières de ces gastro-entérites est la diarrhée aiguë du chien de traîneau lors des compétitions, des course. Ce syndrome de stress, diarrhée, déshydratation est une des pathologies dominantes chez le chien de traîneau en conditions de course ou d'entrainement intensif. Compensez la perte d'eau! Elles se manifestent par une diarrhée très liquide accompagnées de petites hémorragies recto-coliques, et parfois de déshydratation extra cellulaire. Pour exemple, ces diarrhées ont représentés environ 15 à 20% des consultations vétérinaire effectuée pendant l'Alpirod 92. Des traitements simples permettent de corriger les pertes hydriques que ces affections entrainement.

Les températures hivernales peuvent aussi avoir des conséquences sur les extrémités du corps du chien. En période hivernale, on peut observer des gerçures de la truffe ou des coussinets. Ces ennuis peuvent être évité par des soins préventifs; on peut pas exemple masse la truffe des chien avec de la glycérine en pommade et il est aussi utile de badigeonner les pattes avec des solutions d'acide picrique diluée, ou avec des produits prêts à l'emploi, en vente dans tous les cabinets vétérinaires.

La période hivernale de nos pays tempérés est somme tout, une période assez facile à passer. Nos chiens de compagnie peuvent la passer d'autant mieux s’ils y ont été aguerris. Il est inutile de surprotéger les chiens par l'utilisation de manteaux ou d'imperméables. En n’étant pas entraînés au froid, ils deviennent plus fragiles et sont davantage susceptibles d'attraper n’importe quelle affection..

Seules les jeunes et les vieux chiens nécessitent des soins attentifs car ils sont d'avantage exposés à l'aggravation de leur fragilité ou de leurs affections.

Dr Patrick Payené

 

Quelques recettes pour la neige

Amener son chien à la neige, c'est d'abord faire en sorte qu'il soit accepté: toujours le même problème d’intégration! En faisant attention, en se comportant comme devraient se comporter tous les maîtres dignes de ce nom, en sortant des sentiers battus, le chien à sa place en montagne. D'ailleurs les stations de sports d'hiver ne se privent pas de l'exploiter à titre publicitaire. Les huskys s'affichent, se vendent en peluche. Mais ceux la sont propre et ne dérangent personne. Les réalité est tout autre. Le moins que l'on puisse dire , c'est que nos amis ne sont pas toujours les bienvenus dans les stations: il risques de provoquer des accidents sur les pistes de ski de fond ou de descente, et puis, il y a les crottes et les pipis! Dans la neige, ils ne passeront pas inaperçus. Des problèmes bien réels qu'il d'agit de ne pas négliger, de ne pas nier. Les mushers, les pulkaistes et les adeptes du ski-joring les connaissent parfaitement. Ils ont les pires difficultés à trouvé des pistes pour entraîner leur chien ou leur attelage! Les belles et longues promenades dans la neige, vous les réaliserez à l'écart des pistes encombrées pour ne dérangez personne. Mais attention à la poudreuse, les chiens s'y fatiguent vite! Et les raquettes pour canidé n'ont pas encore été inventées. Les ballades, ça, les chiens adorent! Surtout avec leur petits maîtres, quand elles sont agrémentées de bonnes batailles de boules de neige. Ils participent à l'excitation de la famille, cherchent des projectiles qu'ils prennent pour autant d'objets à rapporter, grattent en vain le manteau blanc pour les retrouver! Et puis gambader dans la neige, quel plaisir, quelle découverte. Parfois on renifle, on s'y roule dedans, on s'y défoule. Le pied! Mais votre chien peut également vous rendre quelques menus services! Pour lui, être utile est un besoin, une seconde nature. Pour son bonheur, confiez lui une responsabilité, trouvez lui une occupation. Vous avez décidé de faire de la luge avec les enfants... choisissez une bonne pente à l'écart des foules, demandez leur de la gravir et d'appeler leur compagnon avant de s'élancez dans la descente. Il les suivra de son mieux, en galopant, un excellent exercice pour développer son endurance! Et puis, pendant ce temps, ne veille-t-il pas sur les petits? Mais le nec plus ultra consiste à attacher la luge à son harnais. Nul doute que Toutou les suivra ou les rejoindra, tirera la luge jusqu'au sommet, les soulageant dans la partie la moins attrayante de leur jeu. Vous pourrez lui demander de tirer le goûter des enfants, voire les anoraks, écharpes, gants et bonnets devenus trop encombrants par grand soleil.

 

Froid et alimentation

Plus il fait froid, plus le chien puise dans ses ressources en graisses. Par basses températures, les besoins énergétiques supplémentaires du chien au repos sont d'environ 3 kilocalories par kilogrammes de poids pour chaque degré en dessous de zéro. Pendant les exercices, les contractions musculaires produiront largement assez d'énergie pour couvrir les besoins nécessaire au maintient de la température corporelle. Veillez donc à augmenter les rations de votre compagnon ou choisissez une alimentation plus riche si vous séjournez longtemps à la montagne.

Le chien et la séparation

Le chien est un animal social. Sa survie dans son biotope est intimement liée à d’étroites et constantes interactions avec ses congénères. La solitude représente souvent pour lui une vulnérabilité important et accessoirement la mort. Transposé dans sa famille - meute humaine, le chiot va bien entendu tisser avec ses différents membres des liens sociaux affectifs puissants, en particulier avec l'un d'entre eux que l'on nommerai le "substitut maternel". Ce pourra être la maman, ou tout autre personne ayant des relations protectrices et/ou maternantes de manière quotidienne et cédant très souvent aux demandes affectives du jeune. Celui-ci deviendra très rapidement dépendant de ce substitut au point que toute coupure ou séparation créera pour lui un stress plus ou moins violent. Il somatisera ce stress par des activités substitutives telles que destruction diverses, aboiement, éliminations, plaie de léchage, etc. C'est ce que l'on appeler l’hyper-attachement. Il ne retrouvera son calme qu'qu retour de son substitue maternel. Le lien d'attachement est si fort que même dans la maison, le chien éprouvera le besoin sinon d’être collé à son maître, du moins de l'avoir toujours dans son angle de vision, à le suivre systématiquement de pièce en pièce, n'hésitant pas à couiner, japper, hurler et gratter derrière la porte où a disparu sa "nourrice". C'est un lien dangereux d’hyper-dépendance qui s'est tissé gardant le chien dans un étai d'infantilisme et 'immaturité total. Cela lui donnera une fragilité nerveuse et une instabilité caractérielle néfaste à une vie familiale et sociale harmonieuse. Cet état de fait est une barrière importante empêchant l'animal de développer des comportements d'autonomie et d'indépendance nécessaire à tout équilibre. Ceci étant posé, observons maintenant le décalage important qui existe entre l'évolution du comportement parental des chiens et celui des substituts humains, décalage qui explique en fait l’apparition de ce trouble du comportement important et fréquent nommé "anxiété de séparation".

Chez les canidés, la lice déploie des comportements très protecteurs et très maternels vis-à-vis de ses rejetons, elle les nourrit, chasse pour leur ramener de petites proies, les garde jalousement dans son repaire, les protège contre les adultes du groupe et contre les éventuels prédateurs. Mais ce comportement n'a qu'un temps.

Vers l'âge de 4 à 6 mois chez le mâle et 6 à 8 mois chez la femelle, c'est à dire au moment où les petits deviennent adolescents (ceci étant parfaitement identifié par la mère à travers la nouvelle identité olfactive de ses chiots), la mère change radicalement d'attitude à leur égard.

Du statut de mère nourrice et protectrice, elle passe à celui de femelle dominant du groupe. Elle traite ses jeunes au même titre que d'autres individus de la meute, arrête de chasser pour eux, stoppe ses comportement protecteurs et refuse dorénavant qu'ils se blottissent contre elle pour dormir. En un mot, elle casse le lien d'attachement maternel pour le remplacer par un lien hiérarchique base sur le rapport dominant/subordonné. Il faut savoir que déjà à cet age, les chiots ont acquis grâce à leur mère tous les schémas comportementaux leur permettant de d’insérer dans une structure sociale et à en respecter les règles.

Revenons maintenant aux comportements des substituts parentaux (c'est-à-dire vous). Au lieu de donner une éducation saine et précise à cette boule de poils, vous avez plutôt tendance à la cajoler et à lui permettre des choses bien après l'âge de 6 à 8 mois, le maintenant ainsi dans un état d'infantilisme et d'immaturité propre à créer cette dépendance affective source de bien des maux. Le chiot à partir de ce moment ne trouvera plus son équilibre qu'à travers vous. Toute séparation, même temporaire, le plongera dans un état de stress et d’anxiété.

En rentrant chez vous, vous découvrirez les dégâts. Vous aurez bien entendu tendance à sanctionner votre animal, accentuant encore le stress subi. Car le chien ne fait en aucun cas la relation (de cause à effet) c'est à dire: entre la faute commise et la sanction administrée une heure après ou plus. Dans ce cas, il associe la punition à l'arrivé du maître. Comme de temps en temps celui ci caresse son chien quand il rentre, cette ambivalence du comportement, cette incohérence totale, aggrave le stress. Dans certaines familles où les maîtres rentrent du travail à des heures régulières, le chien, grâce à son horloge biologique interne commence à stresser une demi-heure avant leur retour, et fait donc des dégâts dus à un stress anticipé. Dans le même ordre d'idées, les rituels de départ des maître qui caressent leur chien avant de sortir, leur donnent un petit biscuit etc ne font qu’accroître la sensation d'isolement.

Pour faire disparaître cette anxiété, une règle simple et efficace: ayez un comportement émotionnel neutre une demi-heure avant de partir. Même comportement au retour, attendez au moins une demi-heure avant d'appeler votre animal pour lui faire un câlin. Il faut traiter votre chien en chien et non en substitut affectif. Dès qu'il arrive à la maison, imposez lui un certain nombre de règles simples. Pensez tout d'abord à vous faire reconnaître comme étant des membres dominants su groupe et non des "serviteurs". Si le chien subit trop longtemps cet état anxiogène chronique, cela peut déboucher sur une dépression d'involution pouvant devenir fatale. Sachez que si ce trouble est traité  à temps, le diagnostic est tout à fait optimiste.

Max Carli

La voiture et votre chiebn

La voiture, ce n'est pourtant pas l'aventure...

Certains chiens sont malades, d'autres insupportable, ou même refusent de monter dedans. Impossible aujourd'hui de vivre sans voiture. Partant de ce postulat il faut bien habituer nos compagnons à ce moyen de transport. De préférence dès leur plus jeune âge, car un chien a besoin d'un délai de familiarisation pour se sentir tout à fait à l'aise. D'autant qu'une voiture, ça bouge, ça fait du bruit et pour le chien tout cela est très stressant.

1) Placez votre compagnon (chiot) sur le plancher au pied du passager avant, de façon à lui interdire toutes allers et venues. Proscrivez la place "sur les genoux", dangereux pour la sécurité de tout le monde (pensez à la taille qu'il aura dans 6 ou 7 mois et, au danger que cela représentera).

2) Terminer les sortes en voiture par une petite promenade (dans les débuts, 5 minutes de voiture par jour suffisent).

3) Certains apprennent très vite, d'autres peuvent être malade... Évitez de le nourrir avant, pour ne pas risquer de retrouver son repas sur le tapis de la voiture... Veillez également à conduire en douceur, sans à coups.

4) Au fil des jours, prolongez les sorties, pour que votre compagnon considère la voiture comme familière (un chien qui ne monte dedans, que pour aller chez le vétérinaire, ne s'y fera jamais).

Pour les Récalcitrants ou les Anxieux: Commencez l'habituation "moteur coupé". Récompensez-le quand il monte dans le véhicule (porter le au besoin) d'une friandise ou de ses croquettes préférées. Vous pouvez même lui donner son repas directement dans la voiture, il associera ainsi très vite cette dernière avec plaisir. Une fois qu'il sautera de lui même dans la voiture avec aisance, répétez l’exercice, mais cette fois "moteur allumé". En procédant ainsi, par petites touche, avec patience et persévérance, le résultat est garanti en quelques semaines. N'oubliez jamais les encouragements et les caresses. Réagir avec nervosité, brutalité, ajouterait un stress supplémentaire et aggraverai les choses.

Quand votre chien sera parfaitement accoutumé à la voiture, mettez en place les rituels élémentaires de discipline.

Habituez le à prendre place derrière vous et "par terre", autant que possible. La place du chien n'est pas à l'avant, ni sur la plage AR, c'est dangereux pour lui, pour le conducteur et le passager (c'est interdit par le code de la route plus risques de problèmes avec l'organisme d'assurance), d'où l'avantage des sièges arrières "rabattables", ou dans le coffre à haillon, et aménage (S.V.P.), pare soleil éventuellement. Eviter de placer un chien dans un coffre sana aération "couvercle fermé".

Apprenez lui à monter uniquement sur ordre. Et surtout à ne jamais descendre de la voiture, sans autorisation de votre part. Trop de chiens ont payé de leur vie des sorties anarchiques et intempestives. Vous pourrai ainsi aller tranquille pour de longues balades dominicales, et emmener votre compagnon avec vous en vacances... C'est toujours une fête pour le chien d'accompagner ses maîtres en voiture, mais il doit savoir se tenir tranquille. En cas d'agitations, d'aboiements, on lui apprend à se coucher. Enfin, éviter de lui laisser sortir la tête par la vitre pendant qu'on roule.

Le code de la route est formel: le chien ne doit pas être placé à l'avant. Il ne doit pas conduire non plus...

B. Legrand - comportementaliste

Les vacances et votre chien

Vous allez partir en vacances avec votre chien, c'est très bien! Mais attention car, à l'occasion de déplacement et même une fois sur place, des pathologies bien spéciales peuvent l'atteindre. Si certaines d'entre elles, comme les épillets dans les oreilles, ne mettent pas en jeu la vie de l'animal, certaines autre comme le coup de chaleur ou la piqûre de vipère doivent être soignées énergiquement.

Coup de chaleur: Pourquoi? Nous (humains) régulons notre température corporelle en fonction de la température extérieurs à l'aide de nos glande sudoripares et du phénomène d'évaporation de la sueur. Le chien est dépourvu de ce système, sa seule possibilité de se rafraîchir, c'est d'inhaler de l'air frais. C'est pour cela que lorsqu'il a chaud, le chien respire de plus en plus vite (polypnée thermique). C'est parfait tant que l'air extérieur est à une température inférieurs à celle du corps du chien. En revanche, si l'animal se trouve dans un environnement dont la température dépasse celle de son corps, il ne peut plus se refroidir. De plus, il bave et se déshydrate. La température peut atteindre 42°C, un œdème pulmonaire s'installe et c'est un chien semi comateux, aux muqueuses bleues que vous allez retrouver dans votre voiture (c'est là, que les accidents arrivent le plus souvent).

Le chien est en danger de mort imminente, il faut le sortir de la voiture et l'enrouler dans des serviettes mouillées d'eau froide, (sorties de bain, la fontaine de la place du village font l'affaire). Le placer à l'ombre, si possible dans un courant d'air, s'enquérir de l'adresse d'un vétérinaire et y conduire le chien le plus rapidement possible, c'est une "vraie urgence". La voiture, enceinte close, peu aérée, est le lieu idéal des accidents de ce type.  Ne laissez jamais votre chien dans une voiture à l’arrêt s'il fait un peu chaud, même s'il n'y a pas de soleil. Ce qui est dangereux, ce n'est pas le soleil, c'est la chaleur, la température de l'air. Bien entendu, l'air est plus frais à l'ombre mais attention, car le soleil tourne vite et une place initialement à l'ombre se retrouve au soleil en un temps inférieur à celui de la visite d'une petite abbaye romane.

Épillets: Douloureux, mais moins grave! Encore appelé voyageurs ou voleurs, les épillets sont des fragments d'épis de diverses graminées. Leur conformation est telle qu'une fois engagés entre les poils, ils ne peuvent reculer et cheminent jusqu’à la peau. Dans leur déplacement, ils sont souvent piégés par le conduit auditif ou dans des replis cutanés (espaces inter digités, prépuce, plis vulvaires). Ce sont bien entendu les chiens à poils long et frisé qui moissonnent le mieux et certaines race sont fortement prédisposées. Les symptômes observés diffèrent selon la localisation. Lors d'une atteinte du conduit auditif, les signes sont brutaux, aigus, le chien secoue la tête, se gratte doucement le bas de l'oreille (c'est très douloureux) avec sa patte arrière ou bien penche la tête du coté atteint, crie, gémit lorsqu’il tourne l'oreille, tourne sur lui même. Si, en soulevant le pavillon auriculaire, vous apercevez les babilles de l’épillet, il est encore temps de le retirer avec une pince à épiler. Si rien n'est visible, gardez vous d'enfoncer un coton tige qui pousserait l’épillet vers le tympan ou d'instiller un quelconque produit (éther, huiles, vieilles gouttes qui, ramollissant l'épillet fera peut être disparaître la douleur momentanément pour que se manifeste, quelques semaines plus tard, une belle otite purulente. Il faut faire retirer les épillets par un vétérinaire qui, selon l'intensité de la douleur et le caractère du chien, effectuera l'intervention avec ou sans anesthésie. Il existe entre les doigts un petit repli dans lequel les épillets se piquent d'abord, puis s'enfoncent secondairement sous la peau. Un petit abcès rouge violacé se développe en quelques jours, le chien lèche sa patte, boite , ne la pose plus, elle est endolorie et d'ailleurs enflée. Comme dans le case de l'oreille, l'épillet est parfois visite, on peut l'extraire avec une pince à épiler. Lorsque l’abcès se perce spontanément, le corps étranger est souvent éjecté avec le pus. Malheureusement très souvent l'épillet se promène dans la patte, abcès et fistules se succèdent. Seule une intervention chirurgicale peut alors permettre d'aller débusquer l'élément végétal responsable. Un traitement antibiotique assure la disparition des phénomènes infectieux associés. Là aussi, la prévention est possible, toilettage régulier des chiens qui doivent l'être, peignage et inspection quotidienne des chiens prédisposé dans les zones à risques, surtout par temps chaud et sec, qui accélère la dissémination des graminées.

Vipères: Comment faire face? Les serpents inspirent une grande crainte bien que les vipères françaises ne soient pas vraiment dangereuse, leur morsure n'est exceptionnellement mortelle. Les trois types existant en France sont des animaux pacifique, paresseux, sédentaire, peureux, qui n'entendent pas et qui fuient au vibration du sol. Les régions à risque élevé sont le Centre, la Bretagne, les Alpes et les Pyrénées. On y trouve des vipères dans les taillis, les terrains en friches, les zones rocailleuses ensoleillées. 

Le chat à la pâte légère, mais il est attentif. l'oreille et l’œil en éveil, il se laisse rarement surprendre par une vipère, il est rapide et se retire souvent avant l'attaque.

Les chiens, fureteurs, inattentifs, brouillons et désordonnées sont beaucoup plus souvent victimes des vipères. C'est souvent la patte antérieure ou la babine qui sont atteintes. Le chien mordu est furieux, il aboie, il a senti la morsure. Quelques minutes plus tard, il gémit, la douleur se manifeste peu à peu. La zone mordue est repérable car elle enfle beaucoup (patte en massue, faciès d'hippopotame). On peut parfois identifier deux petits points rouges hémorragique espacés de 1 cm, ce sont les sites de la morsure, Les symptômes observés sont proportionnelles à la quantité de venin inoculé. Or, une vipère met 8 à 15 jours pour reconstituer son stock, ce qui explique que toutes les morsures ne soient pas grave. La rapidité d'évolution, d'installation des symptôme locaux, leur gravité ainsi que l'éventuelle apparition de symptômes généraux (hyperthermie, vomissement) sont en fonction de l'important ce l'envenimation. Chez l'homme on considère que la sérothérapie n'est pas à réaliser d'urgence, c'est dans les 2 à 3 heures qui suivent l'envenimation que l'évolution clinique permet de juger de sa nécessité ou non. De plus, le pronostic vital ne se pose pratiquement pas en France à la suite d'une morsure de vipère si le traitement général du choc est effectué.

Ce qu'il ne faut pas faire:

-S'affoler et affoler les enfant

-Le propriétaire d'un chien mordu par une vipère a plusieurs heures devant lui pour le faire soigner correctement

-Ecoutez les conseils, les remarques ou les reproches des badauds

-Faire confiance à un sérum antivenimeux mal conservé (vide poche de la voiture) ou mal injecté car le chien ne se laisse pas faire. Une telle injection ne doit pas vous empêcher de présenter le chien à un vétérinaire.

Ce qu'il faut faire:

-Calmer l'animal (deux personnes suffissent aux soins)

-Noter approximativement l'heure de l'accident (on perd souvent la notion du temps dans la précipitation)

-Refroidir la région œdémateuse en enveloppant la patte dans une serviette mouillé (encore la sortie de bain) ou en l'entourant d'un sac plastique contenant des glaçons (ceux qui restent dans la glacière du pique nique par exemple).

-L’emmener rapidement chez un vétérinaire (sans risquer l'accident de voiture, la vitesse est limitée). C'est lui qui décidera, compte tenu de la localisation de la morsure et de l'intensité des symptôme, du traitement à mettre en oeuvre (sérothérapie (injection de sérum antivenimeux) - héparinothérapie (injection d'héparine) - corticothérapie (injection de cortisone) - perfusion glucosée ou salée - antalgique. Le traitement immédiat est à la fois plus compliqué et plus efficace que la seule sérothérapie. Un traitement antibiotique de 4 à 5 jours empêchera le développement de problèmes infectieux au site d’inoculation.

Pour prévenir les morsures de vipère, faites marcher votre chien au pied dans les secteurs reconnus à risques. Marchez en frappant le sole avec un bâton, les vipère craintives fuiront et souvenez vous qu'elles habitent toujours les même coins, qu'ils sont connus des indigènes, alors, si vous devez séjourner et vous promener pendant un mois dans le même coins, renseigner vous et... Bonnes vacances!

L'homme, le chien et la nourriture

Le passage du chiot à l'adulte est une phase essentielle qui ne doit en aucun cas être négligé. Les éleveurs doivent pouvoir prodiguer aux acheteurs de leur production tous les conseils nécessaires pour que le chiot devienne un chien en bonne santé. Pour cela, ils doivent avoir une bonne expérience de la race qu'ils élèvent, connaitre son évolution et ses besoins essentiels.

Bien évidement, il y a encore - et il y aura toujours - de acheteurs pétris de leurs certitudes, qui n'en feront qu'à leur tête, faisant fi de tous les conseils que l'on pourra leur donner. Dans ce cas, v'est malheureusement sans espoir. On ne peut que souhaiter que le régime ne soit pas trop déséquilibré.

On peut avec un peu d’observation dresser quelques portraits:

Le (la) propriétaire, trop enveloppé(e) ou non, qui suit un régime: dans ce cas, le chien est nourri aux carottes, haricots vers, poireaux et viande blanche de préférence. On admet quelques filets de poissons maigres et du steak "comme pour moi, jamais de gras bien entendu". C'est en général ce même acheteur qui vous téléphone en vous signalant que, bizarrement, son chien reste de petite taille et qu'il n'est pas du tout aussi costaud que ses parents.

Le bon gros, bon vivant et joyeux gourmet: "Tout ce qui rentre, fait ventre". En plus de sa nourriture habituelle (bien tristounettes ma pauvre dame, vos croquettes) le chien reçoit pendant le repas - oh! pas grand chose - les restes de la côtelette si juteuse, la sauce du plat, les quelques spaghetti si peu nombreux qu'on ne les réchauffera pas, quelques croûtes de fromage, plus un petit bout, parce qu'il aime ça, si dessert il y a, un tout petit morceau de gâteau ne pourra lui faire de mal. On aboutit généralement à la phrase suivant: "Pourriez vous me dire ce que je dois faire? Le vétérinaire le trouve trop gros. Et pourtant, il n'a que des croquettes dans sa gamelle!". Il faudra beaucoup de patience et de diplomatie à l'éleveur pour faire avouer les quelques petites bricoles supplémentaire "hors de la gamelle". Il faut alors expliquer pourquoi "les petites babioles font les gros toutous". Soyez pratiques: un morceau de sucre pour votre bouledogue de 10 kilos, c'est l'équivalent de 6 morceaux pour une homme qui pèse 60 kilos. Et si votre yorkshire a un poids de 2 kilos, son morceau correspond à 30 pour le même homme. Simpliste, mais explicite! Pour les même résultats de trouble digestifs et de croissance difficile, il y a le cas, heureusement moins fréquent de nos jours, les prioritaires du chien "poubelle" que l'on nourrit sans discernement avec tous les reste accumulés de la maison. Avec le mode de vie actuel, l'éclatement et la réduction des familles, les cantines du déjeuner, les restes tendent à disparaître et les chiens "poubelles" également.

L'hypocondriaque: lui, n'est satisfait que si son animal favori éprouve des difficultés alimentaire ou digestives. Il bourre son chien d'un cocktail de vitamines et de sels minéraux. Il écoute tous les "avis" de Mme Machin à M. Dupont, court chez le pharmacien acheter la potion magique qui a si bien guéri le chien de sa concierge, et pour faire bon poids demande un petit quelque chose à son vétérinaire qui ignore généralement tous les autres supplément déjà donnés. L’abus de médicament, même aussi simple que les vitamines ou le calcium, conduit assurément à des désordres, parfois fort graves quand ils atteignent la croissance osseuse.

Citons aussi l'avare, qui achète systématiquement ce qu'il y a de moins cher sans se préoccuper de la qualité du produite. Il ne lit pas les étiquettes, se contenant de regarder s'il y a bien un chien sur le paquet ou sur la boite et le prix de ce(tte) dernier(ère). Or, il y a de bons produits, fabriqués avec des protéines de qualités, très assimilables, et des produits médiocres où les farines de corne, poils et plumes constituent des protéines, certes, mais peu digestibles! Les arguments scientifique étant peu efficaces sur ces clients, mieux vaut leur demander le volume de la ration journalière recommandée par le fabricant. En général lorsqu'on explique qu’avec l'aliment, certes plus cher, il faudra 2 mesures au lieu de 3 et qu'en fait, cela revient au même prix (voir peut-être un peu moins cher), on touche la corde sensible!

Il y a ceux qui sont en mal d'enfants, soit qu'ils n'aient pu en avoir, soit que les leurs soient devenus adultes, ont quitté le foyer. Leur chien est alors le centre de toutes leurs préoccupations affectives. Ils éprouvent, souvent à leur insu, un sentiment de culpabilités, s'ils lui donnent un aliment tout prêt. Ils aiment cuisiner, mitonner, varier les petits plats chaque jour. Les désirs du chiot sont des ordres. La moindre inappétence, le plus petit dérangement (du, comme nous le verrons aux changements alimentaire journaliers) entraîne un nouveau régime. Un petit appel téléphonique, quelques jours après le départ du chiot, ou au moins quelques semaines après, vous apprend qu'il vomit parfois ou que ses selles sont irrégulières. On vous explique, bien entendu, que le jour où il est arrivé dans son nouveau foyer, il a bien mangé ses croquettes, mais que , dès le lendemain, il les boudait. Pour l'amadouer, on lui avait fait goûter de la viande hachée, qu'il mangeait bien maintenant de tout, mais plus de croquettes, ou en plus de ses repas habituels, comme friandise. Inutile de priver ces propriétaires de la joie de cuisiner. Vous passerez pour un éleveur qui n'aime pas ses chiots et n'obtiendrez rien, si ce n'est la continuation du régime avec un silence poli ou hostile selon le cas. Préférez donc la manière douce et expliquer comment adaptez et complémenter la nourriture ménagère.

Et pour finir notre galerie de portrait, l'inconditionnel de la viande crue: le raisonnement est simple, le chien est un carnivore, donc la viande lui suffit et tout le reste n'est que fantaisie inutiles. Il est d'autant plus difficile à raisonner que le chien préfère, bien entendu, la viande aux légumes et aux céréales et qu'il la dévore à belles dents. Pour essayer de faire comprendre les graves désordres osseux ou rénaux qui vont s'ensuivre, on peut expliquer comment le chien sauvage se nourrit dans la nature. Lorsqu’un carnivore sauvage attaque un animal pour le manger, son premier geste est d'attaquer la panse de l'animal et de dévorer les organes digestifs. Et que trouve-t-on dans l'estomac ou l'intestin des herbivore ou des volatiles? Des fibres végétales et des céréales. Par ailleurs il broie les os ou lèche les pierres calcaires, pour assurer son besoin en calcium. Il n'est donc pas exclusivement un mangeur de viande.

Pour bien alimenter son animal et lui assurer une croissance harmonieuse, il faut donc bien comprendre la composition de son système digestif et comment il fonctionne ainsi que ses besoins en fonction de sa race, de sa taille et de son activité.

F. Girard

 


Chien chipoteur "dur dur": Certains chiens, plutôt que de manger de bon appétit se montrant capricieux. Le maître doit éviter l’erreur d’encourager son chien à manger, manifestation ainsi de sa préoccupation, ou pire de lui donner la nourriture à la main ; le chien continuerai à bouder sa gamelle pour qu'on s'occupe de lui. Il est inutile également de changer sans arrêt d'aliments. Une solution consiste à acquérir un deuxième chien (??). Le premier retrouvera la concurrence à la gamelle qu'il avait connu dans sa portée, et oubliera de chipoter. On peut aussi préférer ruse en ajoutant à la ration un irrésistible fumet qui en rehaussera la gout, comme de l'huile de poisson ou du jus de viande. Une ration distribuée tiède est aussi plus appétissante. Il va sans dire qu'un chien absorbant des friandises en dehors des repas n'aura pas faim pour sa gamelle.

 


Obésité chez les animaux: "Animaux trop choyés". Régime alimentaire alarmant et manque d''exercice, la moitié des chiens français sont trop gros. Ils présentent un excès de points, mais les chiens britanniques remportent la palme de l’embonpoint selon une étude réalisée par un fabriquant américain d'aliments pour animal domestique. On estime en effet que 33% d'entre eux pèsent entre 10 et 25% de plus que leur poids de forme alors que 15% sont gravement obèse avec un surpoids de plus de 25%. En France, 50% des chiens présentent un excès de poids et 5% sont considérés comme obèse, leur poids étant supérieur d'au quart au poids idéal de leur race, selon cette étude réalisée sur 1500 animaux dans 7 pays européens. Les chien britanniques pulvérisent les records de poids, 70% d'entre eux étant trop gros et 15% sont cliniquement obèses.

Ce mauvais résultats est dû à un régime alimentaire alarmant et un manque d'exercice manifeste, fustige Hill's Pet Nutrition, filiale du groupe américain Colgate. Les animaux domestiques belges et néerlandais sont eux aussi suralimentés: 13%  d'entre eux sont obèse. La moitié des chiens du Bénélux font moins d'une heure d'exercice par jour tout comme les chiens français. Les spaghettis n'ont pas l'air de nuire à la ligne des chiens italiens qui ont un régime alimentaire plutôt équilibré et qui font de l'exercice. Les chiens suédois et danois sont les plus minces, une majorité d'entre eux ayant un poins équilibré. 

Selon le livre Guiness des records, le chat le plus gros du monde était "Himmy" un chat australien qui pesait 21.3kilos. Chez les chiens, le record est détenu par "Aicama Lorba de la Susa" un Bull Mastiff britannique de 155.58 kilos.

Contre quoi et quand vacciner?

Les vaccinations commencent en général vers 7 semaines pour une primo vaccination suivie d'un ou plusieurs rappels.

La maladie de Carré: Il s'agit d'une maladie infectieuse, contagieuse due à un virus spécifique, touchant les canidés (chien, renard, loup, coyote,...) mais aussi les ratons laveurs, les pandas et les petits rongeurs type furet, putois, belette... L'incubation varie entre 3 et 7 jours. La contamination et l'excrétion du virus se font par les écoulements nasaux (jetage), les sécrétions et excrétions diverse. Le virus peut également être présent dans le milieu extérieur sur des objets souillés par les sécrétions virulentes (cage, sol, gamelle) et rester virulent pendant plusieurs heures. Jeunes et adultes peuvent être atteints, d'où l'importance de la vaccination.

L'animal malade présente quatre des six signes suivant: - hyperthermie en plateau (augmentation de température) - écoulements oculaires et nasaux - symptômes digestifs (vomissements, diarrhée) - complications pulmonaire (dyspnée, toux...) - symptômes nerveux - animaux jeunes.

Le traitement est basé sur l'utilisation de sérums, antibiotiques et sur le traitement symptomatique. L'évolution, en quelques semaines peut conduire à la guérison - la guérison avec séquelles - la mort.

Seule la vaccination a permis de faire régresser cette maladie. Elle évolue toujours et peut réapparaître à tout moment à l'occasion de passages dans les zones infestée ou lors d'une faiblesse immunitaire.

En ce qui concerne la législation, l'acheteur d'un chien atteint de cette maladie doit agir au plus vite pour annuler la vente.

 

L'hépatite de Rubarth: C'est une maladie contagieuse, due à un adénovirus canin. L'incubation est de 3 à 6 jours. La contagion est directe (ingestion des décrétions digestives ou urinaires d'un animal infecté) ou indirecte (par le matériel, gamelle...).

Le virus peut résister 5 jours dans le milieu extérieur et l'animal atteint excrète le virus plusieurs semaines dans ses urines.

Les symptômes sont: hyperthermie (température) - gastro-entérite - atteintes de amygdales - conjonctivite - œdème cornéen (qui peut être le premier symptôme et cela de façon isolée).

Cette affection touche principalement les jeunes animaux chez lesquels la mort peut survenir en 24 à 48 heures.

Le traitement est spécifique (sérum) et symptomatique (gastro-entérite). Il faudra faire attention à l'excrétion prolongée du virus dans les urines.

Le pronostic est grave car le traitement est rarement efficace et seule la vaccination est efficace en prévention.

En cas d'achat d'un chiot atteint, il existe de recours.

 

La parvovirose: Il s'agit d'une maladie virale contagieuse due à un parvovirus. Elle frappe souvent le jeune chiot de 6 à 12 semaines avec une incubation de 3 à 4 jours.

Les symptômes sont les suivants: anorexie - gastro-entérite hémorragique - déshydratation.

La mort survient entre le 2ème et le 5ème jour et, passé ce cap de 5 jours, la guérison est possible. 

Le traitement visera à corriger la déshydratation et stabiliser le transit digestif. Une antibiothérapie peut être préconisé pour éviter les surinfections. Le virus étant très résistant à l'extérieur, des mesures d'hygiène sont indispensable pour assainir l'environnement. 

La prévention passe par une vaccination des animaux.

En cas d’achat d'un animal atteint, la législation sur la vente des animaux donne des recours à l'acheteur.

 

La leptospirose: Il s'agit d'une affection bactérienne de l'espèce canine présente également chez d'autres espèces comme les rats, mulots... Elle est contagieuse et fait partie des zoonoses (maladies transmissibles à l'homme). La transmission se fait essentiellement par l'urine mais peut se faire par ingestion d'eau ou de nourriture contaminées. Chez le chien, l'incubation dure de 5 à 6 jours.

Les symptômes sont une gastro-entérite hémorragique associé à un jaunissement et néphrite.

Seule la prévention par la vaccination est efficace et, dans certaines régions à risque, la vaccination deux fois par an est conseillée.

Le traitement visera à corriger la déshydratation et stabiliser le transit digestif. Une antibiothérapie peut être préconisée pour éviter les surinfections. Le virus étant très résistant à l'extérieur, des mesures d'hygiène sont indispensable pour assainir l'environnement. 

 

La Rage: la France est désormais indemne de rage mais cela ne veut pas dire qu'il ne faille plus vacciner votre chien. En effet, pour sortir de France, pour laisser votre animal en pension il vous faudra montrer qu'il est vacciné. La vaccination contre la rage se fait à partir de l'âge de 3 mois. Un rappel est effectué un mois plus tard et seulement après ce rappel, l'animal est considéré comme vacciné. Chez l'adulte il est désormais possible de faire le vaccin en une seule injections mais le délai d'un mois avant que le chien soit déclaré vacciné reste. Il faut donc prévoir la vaccination assez tôt en cas de voyage.

 


 

Les maladies infectieuses dominantes:

La maladie de carré: Très contagieuse, cette maladie virale demeure toujours d'actualité en France. Elle touche des animaux de tout âge. Elle provoque de la fièvre, des atteintes respiratoires, digestives, oculaire, cutanés ou nerveuses, dont l'évolution est souvent mortelle.

L'hépatite de Rubarth: Le virus de l'hépatite canine provoque de la fièvre et une grave atteinte hépatique.

La parvovirose: Cette maladie très contagieuse est due à un virus très résistant dans le milieu extérieur. Il est responsable de gastro-entérite hémorragique sévères. Il existe des vaccins particulièrement adaptés aux chiots, votre vétérinaire vous conseillera.

La leptospirose: les leptospiroses dont des bactéries transmises par l'urine des rongeurs. Elle provoques une atteinte hépatique et rénale très souvent mortelle. Il est souhaitable de vacciner les chiens particulièrement exposé (chien de chasse) avant la période à risque.

La rage: cette maladie transmissible à l'homme est l'objet d'une surveillance sanitaire très stricte car elle est mortelle pour les animaux et pour l'homme. La vaccination contre la rage est obligatoire pour tous les chiens vivants en zone déclarée infectée pour pour les animaux séjournant en centre de vacances. Cette obligation est valable également pour la Corse et les départements d'Outre-mer.

La toux du chenil: elle concerne les chiens en contact avec une collectivité canine. Plusieurs agents pathogènes peuvent être à l'origine de cette maladie qui provoque une forte toux plus ou moins grave selon l'âge et la santé de l'animal.

La piroplasmose: Maladie transmise par les tiques, c'est une maladie parasitaire saisonnière (surtout au moment de l'automne). Le chien est abattu, une perte d'appétit, il urine d'une couleur allant du rouge foncé au marron. Dans ce cas, il est nécessaire de contacter d'urgence votre vétérinaire.

L'eczéma: Les crises d'eczéma sont souvent dues à une mauvaise alimentation, à des allergies diverses, etc

La gale: semblable à l’eczéma, elle est généralement reconnaissable à des plaques rouges et prurigineuses tandis que les eczémas présentent uniquement des plaques rouges. Consultez immédiatement votre vétérinaire, car le gale est contagieuse.

Dans tous les cas, dès que vous constatez un changement de comportement de votre chien (perte d'appétit, tristesse, abattement, urines ou selles anormales), contacter votre vétérinaire, Par ailleurs, si votre chien se comporte d'une façon bizarre (inquiet, agité, effort de vomissement infructueux, salivation abondante et dilatation de abdomen) contacter d'urgence votre vétérinaire, car ces symptômes peuvent révéler le syndrome de dilatation torsion de l'estomac.

L'intelligence canine passée au crible

Le livre de Stanley Coren "The intelligence of dog - Canine Consciousness and Capabilities" fut une véritable bombe dans le milieux cynophile aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il propose en effet de quantifier l'intelligence canine par diverses méthodes. Les éleveurs des chiens les plus "bêtes" fulminent alors que les éleveurs de cracks pavoisent. En France où le livre a été traduite, les réactions sont également très vives. Stanley Coren est professeur de psychologie à l'université de Colombie Britannique, C'est aussi un Docteur cynophile averti. La polémique qui a entouré la parution de son livre est surtout sue aux journalistes qui l'ont mal lu et ont déformé son travail. Il se passe la même chose en France. Coren ne propose pas en effet un hit parade de l'intelligence canine en fonction des races, mais il se penche sur les différents aspects de cette intelligence. La liste des races par "intelligence" décroissante n'est qu'une partie de son ouvrage et ne concerne que la capacité à participer à des concours d’obéissance et de travail. Nous passerons sous silence la partie introductive philosophique de Coren, qui s'interroge sur l'animal - machine de notre bon Descartes. Coren estime néanmoins que les chiens pensent. L'idée d'écrire ce livre lui est venue en compulsant  l'abondante littérature cynophile, souvent écrite pas des éleveurs passionnés. Les livres consacrés à une race ne sont bien souvent qu'une hagiographie peu objective et ne tiennent pas compte des nombreuses différences entres races et individus.

Qu'est ce que l'intelligence? Coren s'attache à définir l'intelligence dans un chapitre de son ouvrage. Il n'y a pas une intelligence, mais des formes d'intelligences: des joueurs d'échec géniaux peuvent être nuls en littérature et on raconte qu'Einstein était incapable de tenir correctement les comptes de son carnet de chèques. Il se passe la même chose chez nos amis les chiens: ils ont des capacités spécifiques et un chien de garde peut être totalement incompétent pour garder un troupeau, alors qu'un chien de berger, inversement, peut faire un très mauvais chien de garde. Essayez aussi d'emmener un bobtail à la chasse.

L'intelligence canine est donc une somme d'aptitudes mentales primitives. Coren cite les travaux d'un autre psychologue, Gardner, qui a pour ainsi dire coupé en tranche l'intelligence humaine, et adapté son raisonnement à l'intelligence canine. Selon Gardner, il existe différentes formes d'intelligence:

-L'intelligence spatiale : la chien la possède lui aussi (où est mon jouet? à quelle distance de trouve cette voiture?)

-L'intelligence cinétique : capacité de coordonner les mouvements de son corps (l'Agility est un bon exemple de cette forme d'intelligence chez le chien)

-L'intelligence "intrapersonnelle": perception de ses capacités (le chien qui refuse de sauter un obstacle parce qu'il est trop haut)

-L'intelligence "interpersonnelle": capacité à assumer sa relation avec l'autre

-L'intelligence musicale: Coren affirme que les chiens en sont dépourvus. Au Canada, on organise des concours de danse canine, mais notre psychologue estime que les chiens suivent les mouvements de leur maître et non le rythme de la musique. Quand on chiens "chanteurs", leurs hurlements n'ont rien de musical.

-L'intelligence logique et mathématique: on entre maintenant dans le domaine de l'abstraction. L'intelligence mathématique des chiens existerait néanmoins à l'état embryonnaire. Si on propose à un animal deux morceaux de viande, un grand et un petit, il va prendre le plus proche. Mais si ces deux morceaux de viande sont à même distance de l'animal, le chien commence par le plus gros. Coren cite aussi le cas de ce chien à qui on demandait de rapporter deux chapeaux de taille différente qu'il ne pouvait pas prendre en même temps dans sa gueule. Le chien a résolu le problème en plaçant le petit chapeau dans le grand d'où une certaine intelligence mathématique et logique chez le chien.

-L'intelligence linguistique: le chien n'en est pas dépourvu parce qu'il est capable de produire un langage (états émotionnels, relations sociales, expressions de désirs et de volonté par des postures ou des vocalises). Il est également capable de percevoir le langage de l'autre: Coren estime que son propre chien connait et différencie une soixantaine d'expressions ou de mots, ce que réalise un enfant de 18 à 22 mois.

Variété de l'intelligence canine: Coren sépare ensuite l'intelligence canine en trois grands groupes: l'intelligence adaptative, l'intelligence instinctive et l'intelligence dans le cadre des concours d’obéissance et de travail:

-L'intelligence d'adaptation est en fait l'aptitude à apprendre. Elle est d'autant plus vive que le nombre d'expériences nécessaire à la réalisation d'une tache donnée est faible. C'est la capacité à relier ensemble des morceaux d'information pour s'adapter à une nouvelle situation. Exemple: le chien de Stanley Coren, quand il a soif, pousse sa gamelle d'eau vide vers son maître. Comment a t'il appris cela? Un jour, il a poussé par inadvertances sa gamelle sur le carrelage de la cuisine pour en lécher les dernières gouttes. Le bruit de la gamelle a attiré son maître qui l'a remplie d'eau. Après quelques répétitions de cette situation, il a fait la relation entre le bruit de la gamelle sur le sol et le fait qu'on la lui remplissait. Cette intelligence d'adaptation est mesurable et pour ce faire, Coren propose un test qui permet d'évaluer le quotient intellectuel d'un chien.

-L'intelligence au travail et en concours d’obéissance reflète la capacité à reproduire des exercices appris sous la direction d'un leader. On pourrait croire que, plus l'intelligence d'adaptation est grande, plus elle le sera aussi. Il n'en est rien, car cette forme d'intelligence fait aussi appel au désir du chien d'accomplir sa tâche au bénéfice d’autrui, alors que dans le domaine de l'intelligence d'adaptation, le chien travaille pour lui même. Elle demande des capacité d'attention longues et une certaine malléabilité.

Au hit parade des races, quant à cette forme d'intelligence qui a tant défrayé la chronique, Coren a établie un classement des 134 races répertoriées par l'American Kennel Club à partir des résultats de millier de concours d'obéissance et de travail aux USA et au Canada. Ces résultats concernent 125 000 chiens et font également participer des réponses à des questionnaires adressés aux juges de concours. Ils sont relativement homogènes : 190 juges sur 1999 placent ainsi le Border Collie parmi les 10 meilleurs chiens et 121 sur 199 placent le Lévrier Afghan parmi les dix derniers. Ce classement permet donc, répétons le, de réaliser un hit parade de l'intelligence canine au travail et lors de concours d'obéissance uniquement. Les meilleurs classés sont plus enclins à bien se comporter en société, qu'il s'agisse de leur relation avec des personnes ou d'autres chiens.

-Coren distingue enfin inintelligence instinctive. Elle est inscrite dans les gènes et  a été modelée par le sélection. Par exemple le Chesepeake Retriever est un chien d'eau exceptionnel, car issu d'un seul couple de chiens qui avaient été remarqué pour cette aptitude. Le psychologue fait un tour d'horizon des différentes utilisations du chien : "sentinelle", garde, chasse, garde de troupeaux, traction, compagnie, etc et propose un classement des meilleurs chiens "sentinelles" (aboient lorsqu'un étranger approche), et des meilleurs chiens de garde (susceptible d'attaquer l'intrus). On ne peut donc pas demander n'importe quoi à un chien qui n'a pas été sélectionné pour cela. Demandez à un Colley de chasser les rats. Il va plutôt les garder et les rassemble alors qu'un Manchester Terrier aura vite fait de les croquer.